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le réac

5 avril 2013

du 6 février au 5 mai

Et revoici l'inénarrable Mélenchon ! Jamais à court d'une connerie populiste, que nous annonce le Conducator de la Place du Panthéon? Une grande manifestation pour "donner un coup de balai" le 5 mai.

Sur le fond, le réactionnaire que je suis ne s'affirmera pas en désaccord. Pour en finir avec la pourriture qui gangrène ce monde politique et médiatique où nous nous ébattons, une Nuit du 5 août ne serait pas inutile. Alors ? A moi, Con, deux mots.

Jean-Luc Mélenchon, candidat anti-système, a été durant vingt ans Sénateur socialiste. Durant cinq ans, il a, comme le bon petit toutou qu'il est, reniflé le fondement de Lionel Jospin et fait pipi contre les murs de son sous-Ministère pour laisser sa trace. Avions-nous, alors, droit à des envolées sur le système, sa pourriture, son nécessaire nettoyage ? Entendions-nous, alors, dans les mots de Mélenchon, de ces accents castristes pour dénoncer l'odieuse privatisation d'entreprises publiques à laquelle se livra, en toute impunité, le ci-devant Jospin ? Que nenni. Déjà, il y avait des SDF plein nos rues, des miséreaux et des finds de droits. Mais Jean-Luc Mélenchon, alors, sillonnait Paris en voiture avec chauffeur. Il ne les voyait pas.

Au-delà, qu'il est confortable quand on a le cul à Bruxelles de souffler sur les braises de Paris. La situation dans laquelle s'enfonce notre pays, le perte des valeurs morales, de la probité, de l'honneur nous conduisent à train d'enfer à remonter le temps. La France est, de plus en plus, dans la situation du 6 février 1934 quand les Ligues tentèrent le coup de force contre une République exsangue, corrompue, épuisée.

Malheur, dans ce cas, à Cassandre. Quand on hurle avec les loups, il ne faut pas s'étonner qu'à la fin ils vous bouffent.

Si François Hollande était un homme d'Etat, mais cette question est aujourd'hui tranchée, il dissoudrait pour convoquer une constituante. Parce qu'il ne le fait pas, nous qui sommes des Républicains, à notre corps défendant nous devons non pas le soutenir mais défendre nos institutions. Elles sont tout ce qui nous reste entre la France et l'abime.

Oui, il faut une nouvelle République. Mais pas en dressant le peuple contre le peuple, pas en prenant le risque de l'insurrection. Irresponsable petit produit du système qu'il dénonce, bateleur de foire, tribun de sous-Préfecture, Homais du communisme, Jean-Luc Mélenchon est, pour la République, un poison. Le même que Marine Le Pen. Celui de l'illusion de la pureté par le feu.

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4 avril 2013

Le Hollandisme, maladie sénile du socialisme.

 

Le problème de François Hollande, sommé de tous côtés de prendre de lourdes décisions suite à l'affaire Cahuzac, ce n'est ni la mollesse, ni l'indécision, ni la gentillesse (François Hollande n'est pas un gentil, au mieux c'est un indifférent). Le problème de François Hollande, c'est qu'il n'est pas le chef de sa majorité. Voilà ce qu'il paye aujourd'hui.

Lorsqu'il dirigea le Parti Socialiste, François Hollande fit tout pour ne pas créer, autour de lui, de courant organisé susceptible de devenir majoritaire. Son poste, il le devait à Lionel Jospin. Et il ne parvint à s'y maintenir que parce qu'il était le plus petit dénominateur commun toléré par Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius. C'est d'ailleurs bien parce qu'il n'était pas le chef des socialistes qu'il ne se présenta pas en 2007. En vérité, sans l'idiotie des primaires socialistes, que les imbéciles umpitres s'apprêtent à reconduire, François Hollande ne serait pas chef de l'Etat. Car jamais il n'aurait été majoritaire dans son propre parti.

On me dira, j'ai l'habitude, que je suis un ignoble réactionnaire, un cynique de la politique, un sans morale, que les primaires sont un exercice innovant de démocratie. Les petits marquis qui l'ont inventé, regroupés au sein de Terra Nova, cette amibe de la pensée politique, n'ont simplement jamais compris la mécanique interne de la Cinquième République, qui créée des partis majoritaires forts, lesquels se donnent un chef, lequel, si les Français lui en confie la charge, dirige le pays. Les partis sont des rivières : ils roulent les cailloux sans relâche et sédimentent, après des dizaines d'années, la pépite. Ce patron sans conteste, la gauche l'eut avec François Mitterrand et, dans une moindre mesure, avec Lionel Jospin ; la droite le connut avec Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. La vie politique, l'épuisante course de fond partidaire, produisait un chef incontesté.

François Hollande, lui, n'est pas, n'a jamais été et peine à devenir le chef des socialistes. Président, il aurait pu le devenir. Nommant Martine Aubry à Matignon, il levait l'hypothèque et se mettait en situation de ne pas faire entrer Laurent Fabius au Gouvernement et d'installer, partout ou presque, des femmes et des hommes à lui. Il n'aurait pas importé qu'ils fussent bons, puisqu'ils auraient obéi. L'équipe qu'il a composé ressemble à celle qui sortait des interminables motions de synthèse des Congrès socialistes, quand il le dirigeait : un assemblement hétéroclite de conseillers généraux drivés par quelques lieutenants et où nagent, jaloux de leurs intérêts, quelques réels poids lourds qui le méprisent.

L'affaire Cahuzac, terrible, n'est pas une affaire d'Etat. Elle signe surtout la crise d'autorité grave qui est celle de ce pays depuis le 6 mai 2012.

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