du 6 février au 5 mai
Et revoici l'inénarrable Mélenchon ! Jamais à court d'une connerie populiste, que nous annonce le Conducator de la Place du Panthéon? Une grande manifestation pour "donner un coup de balai" le 5 mai.
Sur le fond, le réactionnaire que je suis ne s'affirmera pas en désaccord. Pour en finir avec la pourriture qui gangrène ce monde politique et médiatique où nous nous ébattons, une Nuit du 5 août ne serait pas inutile. Alors ? A moi, Con, deux mots.
Jean-Luc Mélenchon, candidat anti-système, a été durant vingt ans Sénateur socialiste. Durant cinq ans, il a, comme le bon petit toutou qu'il est, reniflé le fondement de Lionel Jospin et fait pipi contre les murs de son sous-Ministère pour laisser sa trace. Avions-nous, alors, droit à des envolées sur le système, sa pourriture, son nécessaire nettoyage ? Entendions-nous, alors, dans les mots de Mélenchon, de ces accents castristes pour dénoncer l'odieuse privatisation d'entreprises publiques à laquelle se livra, en toute impunité, le ci-devant Jospin ? Que nenni. Déjà, il y avait des SDF plein nos rues, des miséreaux et des finds de droits. Mais Jean-Luc Mélenchon, alors, sillonnait Paris en voiture avec chauffeur. Il ne les voyait pas.
Au-delà, qu'il est confortable quand on a le cul à Bruxelles de souffler sur les braises de Paris. La situation dans laquelle s'enfonce notre pays, le perte des valeurs morales, de la probité, de l'honneur nous conduisent à train d'enfer à remonter le temps. La France est, de plus en plus, dans la situation du 6 février 1934 quand les Ligues tentèrent le coup de force contre une République exsangue, corrompue, épuisée.
Malheur, dans ce cas, à Cassandre. Quand on hurle avec les loups, il ne faut pas s'étonner qu'à la fin ils vous bouffent.
Si François Hollande était un homme d'Etat, mais cette question est aujourd'hui tranchée, il dissoudrait pour convoquer une constituante. Parce qu'il ne le fait pas, nous qui sommes des Républicains, à notre corps défendant nous devons non pas le soutenir mais défendre nos institutions. Elles sont tout ce qui nous reste entre la France et l'abime.
Oui, il faut une nouvelle République. Mais pas en dressant le peuple contre le peuple, pas en prenant le risque de l'insurrection. Irresponsable petit produit du système qu'il dénonce, bateleur de foire, tribun de sous-Préfecture, Homais du communisme, Jean-Luc Mélenchon est, pour la République, un poison. Le même que Marine Le Pen. Celui de l'illusion de la pureté par le feu.